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La fécondation in vitro est désormais un processus courant dans nos sociétés occidentales. L'un des points critiques est l'implantation du bon embryon. C'est pourquoi, aujourd'hui, tous les embryons sont systématiquement vérifiés par au moins deux embryologistes avant l'implantation, ce qui malheureusement rallonge les phases de processus cliniques.
Et comment s'assurer de la traçabilité d'un embryon lorsqu'il est passé de tube en tube ? La solution à ce problème vient d'être élaborée par une équipe de chercheurs de l'Universitat Autònoma de Barcelona, codirigée par Elena Ibañez et Carme Nogués. En effet, les scientifiques ont développé un système d'identification des embryons qui permet d'étiqueter ces derniers avec des codes-barres de silice (cette technique est également applicable aux ovocytes). Ces étiquettes, microscopiques, ont été réalisées grâce à des techniques de micro-électronique. Ainsi, les chercheurs barcelonais ont réussi à micro-injecter des étiquettes de silice dans l'espace périvitellin d'embryons de rats, c'est-à-dire entre l'embryon lui-même et la couche protectrice qui l'entoure (la zone pellucide). L'avantage de cette localisation, c'est que les embryons se libèrent de cette zone pellucide, et donc de leurs étiquettes, juste avant leur implantation dans l'utérus maternel.
Les chercheurs ont déjà vérifié le bon maintient de l'étiquette de silice durant tout le temps de la culture cellulaire, ainsi que sa bonne lecture au microscope et sa facilité d'élimination au moment de l'implantation. De plus, ils ont pu constater que les étapes de congélation et décongélation ne modifiaient en rien les propriétés de l'étiquette. L'ensemble de ces données sont disponibles dans l'article qu'ont publié les chercheurs dans la revue "Human Reproduction".
Il ne reste donc plus qu'à tester ce système sur des embryons humains ! Ce qui devrait bientôt se faire, puisque les chercheurs ont déjà obtenu l'autorisation du département de santé de Catalogne pour travailler avec des ovocytes et des embryons humains. Notons également que ces mêmes chercheurs avaient préalablement vérifié l'innocuité des particules de silices sur des cellules humaines : des macrophages.
Des embryons sous codes-barres !
De toutes les règles qui semblent partagées par les différentes approches du débat éthique autour de l’embryon, il en est une qui parait commune : l’embryon n’est pas une « chose » comme les autres. En termes éthiques : « éviter toute réification de l’embryon » :
« Il serait tout aussi excessif de considérer l’embryon en phase pré-implantatoire comme un simple amas de cellules d’origine humaine que de le sacraliser en tant que personne humaine en puissance. La notion de “processus embryonnaire en cours” témoignerait peut-être de l’énigme qui entoure la nature exacte de l’embryon aux premiers stades de sa vie. Quoi qu’il en soit, et en raison même de cette énigme , le Comité affirme son attachement à l’idée selon laquelle l’embryon humain doit, dès sa formation, bénéficier du respect lié à sa qualité. » (Avis n° 67 du 18 janvier 2001 sur l’avant-projet de révision des lois de bioéthique).
Cette approche interdit par exemple la marchandisation de l’embryon. Elle interdit aussi les travaux sur des embryons qui ne seraient fabriqués qu’afin de servir d’objet de laboratoire. Une interdiction confirmée par la Convention d’Oviedo : « La constitution d’embryons humains aux fins de recherche est interdite. »
A LIRE Suite: Un code-barre pour identifier les embryons
DIVULGUER INFORMEREt comment s'assurer de la traçabilité d'un embryon lorsqu'il est passé de tube en tube ? La solution à ce problème vient d'être élaborée par une équipe de chercheurs de l'Universitat Autònoma de Barcelona, codirigée par Elena Ibañez et Carme Nogués. En effet, les scientifiques ont développé un système d'identification des embryons qui permet d'étiqueter ces derniers avec des codes-barres de silice (cette technique est également applicable aux ovocytes). Ces étiquettes, microscopiques, ont été réalisées grâce à des techniques de micro-électronique. Ainsi, les chercheurs barcelonais ont réussi à micro-injecter des étiquettes de silice dans l'espace périvitellin d'embryons de rats, c'est-à-dire entre l'embryon lui-même et la couche protectrice qui l'entoure (la zone pellucide). L'avantage de cette localisation, c'est que les embryons se libèrent de cette zone pellucide, et donc de leurs étiquettes, juste avant leur implantation dans l'utérus maternel.
Les chercheurs ont déjà vérifié le bon maintient de l'étiquette de silice durant tout le temps de la culture cellulaire, ainsi que sa bonne lecture au microscope et sa facilité d'élimination au moment de l'implantation. De plus, ils ont pu constater que les étapes de congélation et décongélation ne modifiaient en rien les propriétés de l'étiquette. L'ensemble de ces données sont disponibles dans l'article qu'ont publié les chercheurs dans la revue "Human Reproduction".
Il ne reste donc plus qu'à tester ce système sur des embryons humains ! Ce qui devrait bientôt se faire, puisque les chercheurs ont déjà obtenu l'autorisation du département de santé de Catalogne pour travailler avec des ovocytes et des embryons humains. Notons également que ces mêmes chercheurs avaient préalablement vérifié l'innocuité des particules de silices sur des cellules humaines : des macrophages.
Des embryons sous codes-barres !
De toutes les règles qui semblent partagées par les différentes approches du débat éthique autour de l’embryon, il en est une qui parait commune : l’embryon n’est pas une « chose » comme les autres. En termes éthiques : « éviter toute réification de l’embryon » :
« Il serait tout aussi excessif de considérer l’embryon en phase pré-implantatoire comme un simple amas de cellules d’origine humaine que de le sacraliser en tant que personne humaine en puissance. La notion de “processus embryonnaire en cours” témoignerait peut-être de l’énigme qui entoure la nature exacte de l’embryon aux premiers stades de sa vie. Quoi qu’il en soit, et en raison même de cette énigme , le Comité affirme son attachement à l’idée selon laquelle l’embryon humain doit, dès sa formation, bénéficier du respect lié à sa qualité. » (Avis n° 67 du 18 janvier 2001 sur l’avant-projet de révision des lois de bioéthique).
Cette approche interdit par exemple la marchandisation de l’embryon. Elle interdit aussi les travaux sur des embryons qui ne seraient fabriqués qu’afin de servir d’objet de laboratoire. Une interdiction confirmée par la Convention d’Oviedo : « La constitution d’embryons humains aux fins de recherche est interdite. »
A LIRE Suite: Un code-barre pour identifier les embryons
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