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Les apiculteurs britanniques n’en reviennent pas. Leur association nationale, la British Beekeepers' Association (BBKA) a reçu, 10 années durant, des subsides de 4 firmes agro-pharmaceutiques. Moyennant 17.500 livres (21.033 euros) par an, la BBKA a autorisé, entre 2001 et 2010, Bayer, BASF, Syngeta et Belchim à apposer son logo sur leurs flacons d’insecticide. Ce faisant, la BBKA certifiait que le Decis (Bayer), le Fastac (BASF), le Hallmark (Syngeta) et le Fury (Belchim) étaient inoffensifs pour les abeilles.
Or une étude, parue en 2003 dans le Bulletin of Insectology, plaçait les molécules de ces produits au premier rang des produits les plus toxiques pour les insectes pollinisateurs.
Sitôt dévoilée par The Independent, la nouvelle a suscité de violentes réactions dans le monde apicole britannique. La BBKA a reçu une lettre ouverte, signée par plusieurs centaines de membres, lui intimant de ne plus renouveler ce genre d’opération. « C’est comme si l’on confiait les rênes d’une association contre le cancer à un fabricant de cigarettes », résume Philip Chandler, l’un des signataires. Certains de ses membres ont démissionné. D’autres en sont restés au stade de la menace.
Mis en cause, Martin Smith, le président de la BBKA, a indiqué que le contrat liant l’association aux industriels de la chimie était arrivé à échéance et ne serait pas reconduit. Mais il n’a pas exclu de nouer d’autres partenariats avec des entreprises, y compris issues du secteur de l’agro-pharmacie.
SYLVIE SIMON
DIVULGUER INFORMEROr une étude, parue en 2003 dans le Bulletin of Insectology, plaçait les molécules de ces produits au premier rang des produits les plus toxiques pour les insectes pollinisateurs.
Sitôt dévoilée par The Independent, la nouvelle a suscité de violentes réactions dans le monde apicole britannique. La BBKA a reçu une lettre ouverte, signée par plusieurs centaines de membres, lui intimant de ne plus renouveler ce genre d’opération. « C’est comme si l’on confiait les rênes d’une association contre le cancer à un fabricant de cigarettes », résume Philip Chandler, l’un des signataires. Certains de ses membres ont démissionné. D’autres en sont restés au stade de la menace.
Mis en cause, Martin Smith, le président de la BBKA, a indiqué que le contrat liant l’association aux industriels de la chimie était arrivé à échéance et ne serait pas reconduit. Mais il n’a pas exclu de nouer d’autres partenariats avec des entreprises, y compris issues du secteur de l’agro-pharmacie.
SYLVIE SIMON
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